Les invasions japonaises en Chine se sont déroulées en
plusieurs phases distinctes, marquées par des ambitions impérialistes
croissantes du Japon.
Voici les principales périodes :
Contexte : Rivalité pour le contrôle de la Corée.
Issue : Victoire du Japon, traité de Shimonoseki.
Conséquences :
Le Japon annexe Taïwan.
La Chine reconnaît l’indépendance de la Corée.
Début de l’influence japonaise en Mandchourie.
Déclencheur : Incident de Mukden, prétexte utilisé par le Japon.
Action : Occupation rapide de la Mandchourie.
Conséquence : Création de l’État fantoche du Mandchoukouo, dirigé par Puyi, dernier empereur de Chine.
Déclencheur : Incident du pont Marco Polo.
Conflit majeur : Intégrée plus tard dans la Seconde Guerre mondiale.
Événements marquants :
Massacre de Nankin (1937) : atrocités commises par l’armée japonaise.
Bombardements de Chongqing.
Opération Ichi-Go (1944) : offensive japonaise massive.
Fin : Capitulation du Japon en 1945, rétrocession des territoires conquis.
Période | Conflit | Territoires visés | Résultat |
---|---|---|---|
1894–1895 | 1ère guerre sino-japonaise | Corée, Taïwan | Victoire japonaise |
1931 | Invasion de la Mandchourie | Mandchourie | Création du Mandchoukouo |
1937–1945 | 2e guerre sino-japonaise | Chine continentale | Victoire chinoise, fin de l’occupation |
. Contexte historique : La guerre sino-japonaise (1937–1945)
- Elle débute en 1937, bien avant que la Seconde Guerre mondiale ne s’étende à l’échelle globale.
- Le Japon envahit la Chine, notamment la Mandchourie, puis progresse vers Pékin, Shanghai et Nankin (où a lieu le tristement célèbre massacre).
- La Chine est alors divisée entre le gouvernement nationaliste de Tchang Kaï-chek et les forces communistes de Mao Zedong. Malgré leurs tensions, ils coopèrent temporairement contre l’envahisseur japonais.
---
. La reconquête chinoise de 1945
- Printemps 1945 : L’armée chinoise, réorganisée avec l’aide des États-Unis, repousse une offensive japonaise dans le Hunan (centre-sud de la Chine).
- Contre-offensive : Les troupes chinoises reprennent plusieurs provinces perdues lors de l’opération japonaise Ichi-Go, notamment le Guangxi, le Jiangxi et le Guangdong.
- Soutien allié : Les forces aériennes américaines jouent un rôle crucial, notamment via la base de Chihkiang, cible des Japonais.
---
. Capitulation du Japon
- Le Japon capitule officiellement le 2 septembre 1945, après les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.
- Cette reddition marque la fin de la guerre en Asie. La Chine, bien que profondément meurtrie, est reconnue comme l’un des vainqueurs majeurs du conflit.
---
Mémoire et célébrations
- Le 3 septembre 2025, la Chine a célébré les 80 ans de cette victoire avec un gigantesque défilé militaire à Pékin, en présence de dirigeants comme Vladimir Poutine et Kim Jong-un, et de vétérans du Kuomintang.
La mémoire de la guerre sino-japonaise (1937–1945) est un terrain sensible et profondément politique, et la manière dont elle est racontée varie considérablement entre la Chine et les pays occidentaux.
Voici les principales différences :
. Vision chinoise : héroïsme, souffrance et unité nationale
- Narratif officiel : La Chine met en avant le rôle central du Parti communiste dans la résistance contre l’envahisseur japonais, notamment à travers la Huitième Armée de Route et les guérillas rurales.
- Souffrance nationale : Les atrocités comme le massacre de Nankin et les expériences de l’unité 731 sont largement documentées et commémorées dans des musées et manuels scolaires. Le Japon y est présenté comme un agresseur impérialiste brutal.
- Mémoire militante : Les lieux de mémoire sont très visités, notamment par les élèves, et servent à renforcer le patriotisme et la légitimité du pouvoir actuel.
- Demande de repentance : La Chine insiste sur des excuses sincères du Japon, jugeant les précédentes ambiguës ou insuffisantes.
. Vision occidentale : complexité, pluralité et recul critique
- Approche académique : Les historiens occidentaux tendent à analyser la guerre dans un cadre plus large, incluant les dynamiques internes chinoises (guerre civile, collaboration, fragmentation du pouvoir).
- Nuances sur les acteurs : Le rôle du gouvernement nationaliste de Tchang Kaï-chek est souvent mieux reconnu, contrairement à la version chinoise qui le marginalise.
- Moins de focalisation mémorielle : En Occident, cette guerre est souvent éclipsée par les événements européens de la Seconde Guerre mondiale. Elle est moins présente dans les manuels scolaires ou les commémorations publiques.
- Critique des récits officiels : Certains chercheurs remettent en question les usages politiques de la mémoire en Chine, notamment la glorification du Parti communiste et l’effacement des zones grises comme la collaboration chinoise avec les Japonais.
En résumé
La Chine voit cette guerre comme un moment fondateur de son identité moderne, un récit de résistance et de renaissance.
L’Occident, lui, l’aborde souvent comme un chapitre parmi d’autres dans l’histoire mondiale du XXe siècle, avec plus de distance critique et moins d’implication émotionnelle.
Le mémorial de Tengchong (Yunnan)
Le mémorial de Tengchong présente les exactions des troupes japonaise dans cette région du Yunnan ainsi qu'en Birmanie proche mais aussi l'aide de l'aviation militaire américaine.
.️ L’aide américaine : les Tigres Volants et la campagne de Birmanie
- Les Tigres Volants (Flying Tigers), officiellement le 1st American Volunteer Group, étaient des pilotes américains engagés en Chine avant même l’entrée officielle des États-Unis dans la guerre. Ils ont combattu aux côtés des forces chinoises contre l’aviation japonaise, notamment dans le Yunnan et en Birmanie.
- Leur base à Kunming et leurs missions dans le ciel de Tengchong ont été cruciales pour ralentir l’avancée japonaise et protéger la route de ravitaillement entre l’Inde et la Chine, connue sous le nom de Route de Birmanie.
- En 2024, la Chine a publié une liste de 2 590 pilotes américains morts au combat, honorés comme martyrs dans des mémoriaux comme celui de Nanjing.
.️ Les exactions japonaises dans le Yunnan et en Birmanie
- Les troupes japonaises ont commis de nombreuses atrocités dans cette région, similaires à celles perpétrées à Nankin : massacres de civils, pillages, et usage de travail forcé.
- En Birmanie, les populations locales ont également souffert, prises entre les combats et les occupations successives. Le mémorial de Tengchong documente ces violences avec une précision poignante.
. Pourquoi si peu de visibilité en France ?
- L’histoire de la guerre en Asie est souvent reléguée derrière celle du front européen, notamment en raison de l’implication directe de la France dans la guerre contre l’Allemagne.
- Les manuels scolaires français abordent peu la guerre sino-japonaise, et encore moins les campagnes du Yunnan ou de Birmanie.
- Pourtant, des volontaires français ont aussi participé à l’effort chinois, notamment en livrant des avions Dewoitine D.510.
Tengchong est un lieu de mémoire qui raconte une histoire transnationale, où Chinois, Américains, Birmans — et même quelques Français — ont croisé leurs destins dans une lutte commune contre l’impérialisme japonais.
Mémoire oubliée : ma visite au mémorial de Tengchong
Lors de mon voyage dans le Yunnan, j’ai eu l’occasion de visiter le mémorial de Tengchong, un lieu chargé d’histoire et d’émotion. Ce site rend hommage aux soldats chinois tombés pendant la guerre sino-japonaise (1937–1945), mais aussi aux pilotes américains qui ont combattu aux côtés de la Chine dans cette région stratégique, aux confins de la Birmanie.
Ce qui m’a frappé, c’est la richesse du récit présenté : loin des grandes batailles connues en Europe, Tengchong raconte une guerre de montagnes, de jungle, de ravitaillement aérien et de souffrances civiles. Les exactions des troupes japonaises dans le Yunnan et en Birmanie y sont documentées avec une précision glaçante — des massacres, des pillages, des villages entiers rayés de la carte.
Le mémorial met aussi en lumière l’aide précieuse de l’aviation américaine, notamment les célèbres Tigres Volants. Ces pilotes volontaires ont risqué leur vie pour défendre les cieux chinois, et leur mémoire est honorée avec une dignité rare.
En tant que Français, j’ai été frappé par le silence qui entoure cette partie de l’histoire dans notre pays. En France, on parle peu de la guerre en Asie, encore moins de la campagne de Birmanie ou du rôle des forces chinoises. Pourtant, cette guerre fut mondiale, et les souffrances de la Chine méritent d’être reconnues à leur juste valeur.
La rencontre à Chongqing pour mettre en place un front uni contre les japonais
La rencontre qui a permis de mettre en place le Deuxième Front Uni entre le Kuomintang (nationalistes) et le Parti communiste chinois est l’un des tournants les plus fascinants de l’histoire moderne chinoise — et elle ne s’est pas déroulée à Chongqing au départ, mais à Xi’an, en décembre 1936. Chongqing devient ensuite le centre névralgique de cette alliance pendant la guerre.
. Le déclencheur : l’incident de Xi’an (décembre 1936)
- Le général Zhang Xueliang, frustré par l’obsession de Tchang Kaï-chek à combattre les communistes plutôt que les Japonais, décide de le séquestrer à Xi’an.
- Il exige que Tchang cesse la guerre civile et forme une alliance avec Mao Zedong pour résister à l’invasion japonaise.
- Après des négociations tendues, l’accord de Xi’an est signé : le Kuomintang accepte une trêve avec les communistes et reconnaît leur légitimité politique.
L’incident de Xi’an, survenu en décembre 1936, est l’un des moments les plus dramatiques et décisifs de l’histoire moderne chinoise. Voici les faits marquants :
. Contexte : une Chine divisée et menacée
- Le Japon avait déjà annexé la Mandchourie en 1931 et menaçait d’envahir plus profondément la Chine.
- Pourtant, Tchang Kaï-chek, chef du gouvernement nationaliste (Kuomintang), concentrait ses efforts sur la lutte contre les communistes, qu’il considérait comme une menace intérieure plus urgente.
- Le général Zhang Xueliang, ancien gouverneur de Mandchourie, estimait que cette guerre civile affaiblissait la Chine face à l’agression japonaise.
.️ L’enlèvement de Tchang Kaï-chek
- Le 12 décembre 1936, Zhang Xueliang décide de séquestrer Tchang Kaï-chek dans sa résidence de Huaqing, près de Xi’an.
- Son objectif : forcer le dirigeant nationaliste à cesser la guerre contre les communistes et à former un front uni contre le Japon.
- Pendant plusieurs jours, des négociations intenses ont lieu entre les représentants du Kuomintang, du Parti communiste, et Zhang lui-même.
. Résultat : naissance du Deuxième Front Uni
- Tchang Kaï-chek accepte finalement de coopérer avec les communistes, sous la pression de Zhang et de l’opinion publique.
- Cette alliance temporaire entre les deux ennemis politiques permet à la Chine de résister plus efficacement à l’invasion japonaise à partir de 1937.
- Zhang Xueliang, malgré son rôle décisif, est arrêté par Tchang après sa libération et restera en détention pendant plus de 50 ans.
. Pourquoi c’est crucial
- L’incident de Xi’an a sauvé la Chine d’un effondrement total face au Japon.
- Il a aussi marqué un tournant dans les relations entre nationalistes et communistes, posant les bases de la guerre civile qui reprendra après 1945.
. La mise en œuvre à Chongqing
- En 1937, après le début de la guerre ouverte avec le Japon, le Deuxième Front Uni devient effectif.
- Chongqing devient la capitale provisoire du gouvernement nationaliste après la chute de Nankin, et le centre de coordination de la résistance.
- Les communistes envoient des représentants à Chongqing, notamment Zhou Enlai, qui joue un rôle diplomatique crucial dans le maintien de l’alliance.
- Les deux camps coopèrent militairement, mais restent méfiants. Les armées communistes (Huitième Armée de Route et Nouvelle Quatrième Armée) sont intégrées à l’armée nationale révolutionnaire, mais conservent une certaine autonomie.
. Une alliance fragile mais stratégique
- Malgré les tensions, cette union permet à la Chine de résister plus efficacement à l’agression japonaise.
- L’URSS soutient l’alliance en signant un pacte de non-agression avec la Chine et en envoyant son aviation.
- Chongqing devient aussi un symbole de résilience, malgré les 218 bombardements japonais entre 1938 et 1944.
Cette alliance, bien que temporaire, a permis à la Chine de survivre à l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Et Chongqing, est devenu le cœur battant de cette résistance — un lieu de diplomatie, de souffrance, mais aussi d’espoir.
Certains autres lieux ont aussi marqué par leur résilience. Tai'erzuhang par exemple.
Tai'erzhuang est l’un des symboles les plus puissants de la résilience chinoise pendant la guerre sino-japonaise. Ce petit district du Shandong, autrefois peu connu, est devenu le théâtre d’une victoire retentissante qui a redonné espoir à une nation meurtrie.
. La bataille de Tai'erzhuang (24 mars – 7 avril 1938)
- Elle s’inscrit dans la campagne de Xuzhou, où les Japonais tentaient de relier leurs zones de contrôle du nord et du sud de la Chine via le Grand Canal.
- Les forces chinoises, dirigées par le général Li Zongren, ont réussi à encercler et repousser l’armée impériale japonaise, pourtant mieux équipée et réputée invincible.
- Les troupes chinoises ont utilisé des tactiques de guérilla, de déguisement et d’encerclement, mêlant soldats réguliers et paysans armés.
- L’aviation soviétique, bien que discrète, a aussi apporté un soutien stratégique en bombardant les lignes japonaises.
. Un tournant psychologique
- C’est la première grande victoire chinoise depuis le début de l’invasion japonaise en 1937.
- Elle a brisé le mythe de l’invincibilité japonaise et galvanisé le moral des troupes et de la population.
- Le succès de Tai'erzhuang a été célébré dans tout le pays comme une preuve que la résistance était possible.
.️ Mémoire et héritage
- Aujourd’hui, Tai'erzhuang est un lieu de mémoire national, avec un musée, des monuments et des commémorations régulières.
- En 2025, à l’occasion des 80 ans de la victoire, la Chine a mis en avant cette bataille comme un moment d’unité nationale, dans des reportages comme celui de CGTN.
Ce lieu incarne la ténacité, l’ingéniosité et le courage d’un peuple en lutte.
La Mandchourie : un rôle stratégique
La Mandchourie a joué un rôle absolument stratégique dans la guerre sino-japonaise et même dans la capitulation du Japon en 1945. C’est un territoire qui concentre à lui seul des enjeux militaires, économiques et géopolitiques majeurs.
.️ Une région convoitée dès le début
- En 1931, le Japon envahit la Mandchourie après l’incident de Moukden, et y installe un État fantoche : le Mandchoukouo.
- Pourquoi cette région ? Parce qu’elle est riche en ressources naturelles (charbon, fer, soja), possède un réseau ferroviaire stratégique, et sert de tremplin militaire vers le nord de la Chine et la Corée.
- Elle devient la base arrière de l’armée du Guandong, la plus puissante force japonaise en Asie continentale.
.️ Un bastion militaire japonais
- La Mandchourie abrite des centaines de milliers de soldats japonais, des usines d’armement, et des centres de recherche comme l’infâme unité 731, responsable d’expériences biologiques sur des prisonniers.
- Elle sert de plateforme logistique pour les offensives japonaises vers Pékin, Shanghai et même la Mongolie.
. Le coup de grâce : l’offensive soviétique d’août 1945
- Le 9 août 1945, l’URSS lance une offensive éclair en Mandchourie, avec plus d’un million de soldats, des milliers de chars et d’avions.
- L’armée du Guandong est pulvérisée, et le Japon perd en quelques jours sa principale base continentale.
- Selon plusieurs historiens, cette attaque soviétique a été plus décisive que les bombes atomiques pour forcer la capitulation japonaise.
. En résumé
La Mandchourie fut :
- Le point de départ de l’expansion japonaise en Chine.
- Un centre industriel et militaire vital pour l’effort de guerre nippon.
- Le dernier domino stratégique tombé avant la reddition du Japon.
implication de l'armée russe et de l'armée américaine dans l'invasion japonaise en Chine
L’implication de l’armée soviétique et de l’armée américaine dans la guerre contre le Japon en Chine fut asymétrique, mais toutes deux ont joué un rôle décisif à des moments clés. Voici une synthèse claire :
💥 Implication de l’armée soviétique
. Avant 1945 : prudente neutralité
- L’URSS signe un pacte de non-agression avec le Japon en 1941, pour éviter un front oriental pendant qu’elle combat l’Allemagne.
- Elle soutient néanmoins la Chine en coulisses, notamment en fournissant des avions et des conseillers militaires au gouvernement nationaliste.
. Août 1945 : offensive fulgurante en Mandchourie
- Le 9 août 1945, juste après Hiroshima, l’URSS déclare la guerre au Japon et lance une offensive massive en Mandchourie, en Mongolie-Intérieure et en Corée du Nord.
- En moins de deux semaines, l’armée du Guandong japonaise, pourtant bien équipée, est écrasée par plus d’un million de soldats soviétiques.
- Cette opération est considérée par de nombreux historiens comme plus décisive que les bombes atomiques pour provoquer la capitulation japonaise.
💥 Implication de l’armée américaine
.️ Soutien aérien et logistique
- Les États-Unis soutiennent la Chine dès 1941 via les Tigres Volants, un groupe de pilotes volontaires qui défendent le ciel chinois contre les bombardiers japonais.
- À partir de 1942, les Américains livrent des armes, des vivres et des avions via la Route de Birmanie et le pont aérien du "Hump" (survol de l’Himalaya).
- Ils entraînent les troupes chinoises et installent des bases aériennes dans le Yunnan et le Sichuan.
photo : René Lavergne 2024
. Diplomatie et coordination
- Les États-Unis jouent aussi un rôle diplomatique, notamment avec la mission de Patrick Hurley et plus tard celle du général George Marshall, pour tenter de maintenir l’unité entre communistes et nationalistes.
Aspect |
URSS 🇷🇺
|
USA 🇺🇸
|
Engagement direct |
Août 1945, invasion terrestre |
Pas d’invasion terrestre |
En résumé :
- Les Soviétiques ont frappé fort et tard, mais leur intervention fut décisive.
- Les Américains ont soutenu la Chine sur la durée, en l’aidant à tenir face à l’agression japonaise, sans jamais engager de troupes terrestres en Chine.
Une production de René Lavergne
© 2025